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Deux sarcophages médiévaux restitués au musée d’Aurillac

En 2013, des fouilles archéologiques menées par « Mosaiques Archeologie » sur le site de l’abbaye Saint-Geraud, en centre ville d’Aurillac (Cantal), ont mis à jour une importante zone de sépultures médiévales comportant de nombreux sarcophages monoxyles en bois. Ils sont pour la plupart réalisés dans des tronçons de chêne : celui-ci est fendu dans la longueur pour former un couvercle, et la cuve est creusée pour ménager une cavité pour le corps et une loge céphalique pour la tête.

En 2014, deux de ces sarcophages sont confiés à l’atelier pour des interventions de conservation et restauration.

Cuve de sarcophage avant inter, loge céphalique à gauche

Le bois, gorgé d’eau, est dans un premier temps consolidé par imprégnation de PEG 2000 puis séché par lyophilisation. Un processus long et technique qui s’est déroulé sur une période de 4 ans.

Imprégnation PEG
Lyophilisation

Les sarcophages sont ensuite soigneusement nettoyés à l’aide de compresses d’eau déminéralisée. Des collages et consolidations localisées sont menées conjointement au fur et à mesure de la progression du traitement. Enfin une consolidation uniforme de surface est réalisée à l’aide d’une résine acrylique faiblement concentrée (paraloid B72 à 5 % dans l’acétone).

Nettoyage compresses d’eau déminéralisée
Retouches d’intégration

Au niveau des petites fissures ou fractures, des comblements sont réalisés afin d’éviter l’accumulation de poussières susceptibles de favoriser la pénétration de l’humidité au cœur du bois. Le mastic élaboré à cet usage est principalement composé de carbonate de calcium et sciure de bois, liés dans une résine acrylique (paraloid B72 à 30 % dans l’acétone).

Sur les fissures ouvertes susceptibles d’évoluer au gré des variation d’humidité et de température, des comblements souples à l’aide de balsa ou de mastics cellulosiques sont privilégiés pour amortir les variations dimentionneles du bois et limiter les risques de fracture.

Tous ces comblements sont ensuite retouchés avec une résine acrylique chargée en pigments naturels.

Enfin, des supports spécifiques sont réalisés pour la présentation des sarcophages dans le musée d’Aurillac.

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