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Restauration

Les objets sculptés

Le bois est un matériau organique composite, constitué de fibres de cellulose emprisonnées dans une matrice de lignine.
Comme tout matériau naturel issu du vivant, il est fortement biodégradable et, sans précaution de conservation, peut être rapidement détruit du fait de sa faible stabilité chimique. Les conditions environnementales, tout comme les activités des hommes, peuvent favoriser sensiblement sa dégradation. Il est en effet, très sensible au pH ambiant, à la lumière -notamment aux rayons ultra violets- et aux variations de température et d’hygrométrie de l’air.

C’est un matériau hygroscopique et anisotrope : ces caractéristiques sont à l’origine de dégradations observables sur de nombreux objets. Lors de variations climatiques du milieu ambiant, le taux d’humidité interne du bois change, ce qui provoque des gonflements ou des retraits, ces déformations pouvant provoquer des gauchissements et des fissurations, des arrachements ou des décollements de la polychromie ou de la marqueterie.

Une autre cause importante de dégradation des bois secs sont les attaques biologiques par les insectes xylophages. Les plus répandus dans le mobilier et la statuaire sont le lyctus, l’anobium punctatum ou petite vrillette, et le reticuliternus ou termite. Les larves des deux premiers se nourrissent en creusant des galeries dans le bois, à l’abri de la lumière. A la fin d’un cycle de vie, la larve se transforme en insecte qui s’envole, laissant un « trou d’envol » à la surface de l’objet.

Les champignons ont aussi, leur part dans la dégradation des bois secs. En effet, sous leur action, le bois se déstructure, les bois peints se boursouflent et se craquellent.

​Les bois  secs, polychromés ou non revêtus, ont dès l’origine du laboratoire été pris en charge par ARC-Nucléart qui a utilisé les propriétés du rayonnement gamma pour traiter et consolider les bois extrêmement dégradés grâce au procédé « Nucléart  » (imprégnation de résine styrène-polyester polymérisée par irradiation).

Disposant d’espaces dédiés et d’une équipe de restaurateurs spécialisés et habilités, ARC-Nucléart peut réaliser :

  1. Des études et analyses de polychromie
  2. Des dégagement de polychromie
  3. Des consolidations locales
  4. Des comblements, collages, retouches colorées
  5. La réalisation de supports de présentation ou de sécurisation des œuvres.

Chaque année, de nombreux musées et communes font ainsi appel aux compétences d’ARC-Nucléart, internationalement reconnu pour son expérience et ses capacités en matière de conservation-restauration du patrimoine en matériaux organiques.


Les objets archéologiques

Pour le conditionnement et le prélèvement de vestiges de grandes dimensions en bois gorgés d’eau, ARC-Nucléart est sollicité par les archéologues en raison de son excellente connaissance de ces matériaux particulièrement fragiles et de son expertise pour leur manipulation.

Depuis plusieurs années, l’atelier est ainsi intervenu, en France et à l’étranger, sur divers sites d’époques gauloise, gallo-romaine, médiévale, moderne et contemporaine.

Les matériaux archéologiques gorgés d’eau ont parfois séjourné pendant plusieurs siècles en milieu humide ou aqueux. Ils sont découverts à l’occasion de fouilles terrestres, subaquatiques ou sous-marines, et semblent alors intacts, mais leur structure interne a en réalité subi des dégradations irréversibles. Dans le fond des lacs, des rivières, de la mer et dans les sols où la nappe phréatique est restée constante à travers les siècles, l’absence d’oxygène (milieu anaérobie) peut préserver le bois, le cuir et les fibres d’une dégradation rapide. Mais un autre phénomène plus lent s’amorce, qui entraîne la dissolution des composés de ces matériaux par l’eau (hydrolyse de la cellulose pour le bois, du collagène pour le cuir). Ils perdent ainsi peu à peu leur cohésion.

Après traitement, les objets sont stabilisés et peuvent être conservés ou étudiés. Toutefois, pour être présentables et compréhensibles par le public, ils nécessitent des opérations complémentaires de restauration. Les travaux de restauration interviennent à plusieurs niveaux :

  • sur la structure : remise en forme et remontage des pièces, réassemblage des fragments par collage, pose de tenons, consolidations localisées, comblements de fentes et de lacunes,
  • sur la surface : nettoyage pour éliminer les traces de sédiments ou de produits de traitements, retouches colorées sur les comblements.

Les interventions de restauration sont toujours effectuées dans le souci d’assurer la stabilité chimique des matériaux et de permettre une éventuelle ré-intervention dans le futur. La restauration achevée, les pièces peuvent recevoir des conditionnements adaptés en matériaux neutres et stables, assurant leur protection pour leur transport et leur stockage à long terme.

Pour permettre le soutien, la sécurisation et la présentation de certaines pièces lourdes, fragiles ou lacunaires, des supports en bois, métal ou plexiglas peuvent également être réalisés par ARC-Nucléart. Ces socles doivent permettre une lecture et une compréhension simple et esthétique de l’objet exposé.