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Archaeological Wooden Pile-Dwelling in Mediterranean European lakes: strategiesfor their exploitation, monitoring and conservation – WoodPDLake

(2020 – 2024)

Un projet européen dans le cadre du Joint Programming Initiative on Cultural Heritage and Global Change (JPI CH). Ce projet est dédié au suivi des vestiges palafittes en bois dans plusieurs lacs méditerranéens.

Les ouvrages en bois des citées lacustres constituent un précieux témoignage pour les paysages et le patrimoine culturel d’une région. Même s’il y a eu de nombreuses publications concernant les habitations palafittes dans les lacs de montagne, il existe une importante lacune pour les lacs karstiques et volcaniques. Malheureusement, la conservation de ces vestiges rares- correspondant pour la plupart d’entre eux aux périodes préhistoriques- est remise en cause en raison du changement climatique et de la pression due à l’activité humaine.

Ce projet a l’ambition de prendre en charge tous les aspects de la conservation des sites palafittes : évaluation de l’impact du réchauffement climatique (collecte de données climatiques relatives à la période correspondant à la deuxième moitié de l’Holocène et à l’âge du bronze dans le nord de la Méditerranée), suivi des conditions environnementales à partir de cas d’étude (sol, sédiments, eau, faune et flore),  dégradation du bois, capitalisation des résultats (meta et big data concernant les connaissances archéologiques relatives aux sites lacustres),  sensibilisation des acteurs locaux et de la population sur l’intérêt historique, culturel et environnemental de ces sites lacustres dans une démarche de cogestion de ce patrimoine (participation des décideurs locaux).

Ce projet rentre parfaitement dans la thématique: Gestion des risques du patrimoine culturel. Trois cas d’étude ont été sélectionnés : le lac La Draga de Banyoles en Espagne et les lacs de Bolsena et Mezzano en Italie. Ce projet rassemble de multiples expertises et disciplines : la palynologie, la dendrochronologie, l’anatomie du bois et des techniques innovantes comme la datation isotopique. Les techniques de caractérisation du bois comprennent les mesures de masse, la RMN du solide (Réalisé au CEA-Grenoble / INAC), les analyses microbiologiques, DRX (diffraction RX), IRTF (spectroscopie infra-rouge par Transformée de Fourier), GC-MS-py (spectroscopie de masse couplée à la chromatographie gazeuse) et la thermogravimétrie. Différentes sources d’échantillons seront utilisées : des bois immergés, ré-enfouis ou déjà traités. Enfin, l’exploitation et la conservation de ce patrimoine culturel spécifique, représentent à la fois un défi et l’opportunité unique, de développer de manière harmonieuse ces sites lacustres sensibles en associant la sauvegarde du patrimoine culturel, la préservation de l’environnement, l’activité touristique et l’exploitation aquifère pour les villes et l’agriculture.

Le consortium de ce projet, qui a commencé le 1er Novembre 2020 pour une durée de 3 ans, comprend 4 partenaires :

– L’université de Tuscia (Italie), coordinateur du projet et en charge des études des lacs italiens (Bolsena et Mezzano) à la fois pour les aspects fouilles archéologiques et échantillonnage, mais aussi, pour les études des données environnementales et l’étude poussée de la dégradation chimique du bois par spectroscopie de masse.

– ARC-Nucléart en charge de la caractérisation de la dégradation du bois et de la simulation d’un vieillissement accéléré des objets en bois lacustre, dans des aquariums

– L’université autonome de Barcelone est en charge du suivi du lac de La Draga pour les aspects fouilles archéologiques : échantillonnage et étude des données environnementales.

– L’Istituto Superiore per la Conservazione e il Restauro (ESCR) prend en charge les constats d’état des collections d’objets déjà extraits et traités, ainsi que la mise au point de nouveaux traitements de conservation à l’aide de renfort à base nanoparticules organiques (charges ligno-cellulosiques).

Projet Development of Storage and Assessment methods suited for organic Archaeological artefacts – StAr

(2020 – 2023)

Un projet européen dans le cadre du The Joint Programming Initiative on Cultural Heritage and Global Change (JPI CH) coordonné par ARC-Nucléart dans le domaine de la prise en charge et le stockage des objets archéologiques en bois du site de fouille jusqu’à l’atelier de conservation

De nombreuses études antérieures se sont focalisées sur les protocoles de traitement des objets archéologiques en matériaux organiques. En revanche, peu de données pertinentes sont disponibles pour les professionnels concernant deux situations sensibles pour les objets : leurs états pré et post-traitement.

Un des sujets de ce projet consiste à développer des protocoles de stabilisation des objets archéologiques organiques à l’état humide. L’état de dégradation avancé de ces objets fait qu’ils ne supportent pas leur propre séchage à l’air libre. Il est donc nécessaire de les maintenir dans leur état gorgé d’eau, pendant toute la phase d’étude archéologique qui peut durer souvent plusieurs mois, tout en garantissant un état de préservation satisfaisant pour éviter de perdre des informations précieuses. Cette étude portera sur l’optimisation de plusieurs stratégies possibles à partir d’un échantillonnage représentatif de bois et de cuirs archéologiques. Le principe étant de comparer l’état des échantillons entre la phase antérieure au traitement et celle située ultérieurement, durant le stockage. Les protocoles retenus seront validés sur un site archéologique en cours d’étude : le site de Biskulpine, en Pologne.

Bain de stockage en cours de contamination par des micro-organismes

Le deuxième objectif du projet consiste à développer une démarche à la fois pratique et simple pour assurer le suivi de dégradation des objets après traitement, lorsqu’ils sont déjà pris en charge par des musées ou des dépôts de fouille pour stockage. Ces dégradations dépendent à la fois des conditions climatiques subies par les collections mais aussi, par les matériaux des traitements de conservation qui ont été appliqués pour la sauvegarde des objets. Afin d’établir ces protocoles de suivi qui utiliseront des techniques d’analyse simples à mettre en œuvre sur site, il sera utilisé un échantillonnage pertinent ayant subi les différents et principaux traitements de conservation connus. Une partie de ces échantillons seront vieillis artificiellement pour connaître l’effet de certains paramètres environnementaux. L’ensemble de ces échantillons seront finalement caractérisés par des techniques d’analyses avancées pour déterminer la réalité de la dégradation des matériaux.

Objets en bois archéologiques recouverts par un film bactérien en cours de stockage

Le consortium de ce projet, qui a commencé le 1er Octobre 2020 pour une durée de 3 ans, comprend 4 partenaires :

  • ARC-Nucléart (coordinateur) en charge du développement de protocoles de stockage des objets humides à partir de leur découverte sur le site de fouille.
  • Le musée d’histoire culturel dépendant de l’université d’Oslo (Norvège) pour l’étude comparative du vieillissement des traitements de conservation appliqués sur des collections contenant du bois archéologique.
  • L’université de Pise (Italie) qui prend en charge la caractérisation avancée (spectroscopie de masse) des échantillons en matière organique pour étudier leur dégradation.
  • Le centre archéologique de Biskupin (Pologne) qui pourra valider sur le terrain, en conditions de fouille archéologique terrestre réelles, les protocoles proposés par ARC-Nucléart.

Projet Européen SensMat relatif à la Conservation Préventive

(2018 – 2024)

Ce projet a reçu un financement de l’Union européenne du programme Horizon 2020 de Recherche et Innovation sous la convention de subvention n° 814596

17 Partenaires EU : CEA, CNRS/C2RMF, UBO, IC, BASSETTI, Musée Lugdunum, pour la France, LIU, RISE en Suède, USTUTT, TTI, en Allemagne, IUAV, CETMA, STRESS, GFM en Italie, TUG, Musée UJG en Autriche, Musée KULMUS au Danemark, + autres participants culturels pour les études de cas.

Programme/Planification : Début, 1er Janvier 2019 – Fin du projet, 31 Août 2022.

Grâce au soutien du CEA, ARC-Nucléart a eu l’opportunité de soumettre en Juin 2018 un projet d’action d’innovation collaboratif d’une durée de 3 ans dans le cadre du programme Horizon 2020 financé par la Commission européenne. Le projet est intitulé : « Preventive Solutions for Sensitive Materials of Cultural Heritage – Acronyme : SensMat ».

ARC-Nucléart/CEA assure la coordination de ce projet qui comporte 17 partenaires, de 6 pays Européens pour un budget total de 5,916 k€.

Le principal objectif de SensMat vise à développer des outils et des méthodologies qui permettent aux petits et moyens musées de déployer une politique de Conservation Préventive ambitieuse pour leurs collections. Le travail de développement du projet repose sur trois axes complémentaires : i) Développements de nouveaux multi-capteurs miniaturisés sans fil permettant de suivre les conditions environnementales et les transformations physicochimiques des artefacts en temps réels. Certains des capteurs seront intégrés sur une seule plateforme pour faire baisser les coûts et l’impact visuel, ii) la mise en réseau des multi-capteurs connectés (Internet of Things – IoT) pour alimenter une base de données en continu, et enfin iii) les logiciels utilisés comme outils de management de la connaissance dédiée qui permettent de traiter les données (outils d’aide à la prise de décision) : gestion des alarmes, gestion du climat, programmation des actions de maintenance, gestion de la muséographie et des visites par le public, intégration des données pour les « Building Information Models – BIM), etc…

L’expertise dans le domaine de la conservation préventive peut s’appuyer sur le Centre de Conservation des Musées de France – C2RMF/CNRS, le conseil d’experts EU de SensMat (Advisory Board), des musées partenaires (ex : UJG, Universalmuseum Joanneum à Graz). ARC-Nucléart s’implique dans différentes études de cas comme d’autres partenaires culturels du consortium : Musée Lugdunum (FR, Lyon), Universalmuseum Joanneum à Graz (AT), Strandingsmuseum St George (DK), Palais des Doges à Venise (IT). Ces démonstrateurs doivent être représentatifs de différentes configurations, différents climats et de différents types de collections, et ont été définis, en prenant en compte les contraintes des musées. Concernant les études de cas français, ARC-Nucléart pilote la surveillance d’une réserve et d’une salle de restauration dédiée aux sculptures à ARC-Nucléart ainsi que d’une salle d’exposition au Musée Dauphinois (Grenoble). ARC-Nucléart est de même associé au Musée Départemental Arles Antique pour le suivi de l’épave gallo-romaine d’Arles Rhône 3 et au Centre Interdisciplinaire de Conservation et Restauration du Patrimoine (CICRP/Marseille) pour une étude de cas au Musée Alexandra David-Neel (Dignes).

La réalisation des 10 cas d’étude prévus en situation muséale doit permettre d’évaluer les outils développés et de faciliter l’adoption par la démonstration en insistant sur l’adaptabilité et la flexibilité de la solution. Dans un premier temps, nous avons, défini le contenu de chacun des cas d’étude en fonction des problématiques environnementales spécifiques des différents acteurs culturels, puis participé au lancement et au suivi de chacun des cas d’étude.

Un bilan sera réalisé en fin de projet conjointement avec les musées impliqués et le CNRS/C2RMF durant l’été 2022 ainsi qu’une évaluation par les experts de la Commission européenne (après fin août).