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Projet Development of Storage and Assessment methods suited for organic Archaeological artefacts – StAr

Démarrage d’un nouveau projet européen The Joint Programming Initiative on Cultural Heritage and Global Change (JPI CH) coordonné par ARC-Nucléart dans le domaine de la prise en charge et le stockage des objets archéologiques en bois du site de fouille jusqu’à l’atelier de conservation

Projet Development of Storage and Assessment methods suited for organic Archaeological artefacts – StAr

De nombreuses études antérieures se sont focalisées sur les protocoles de traitement des objets archéologiques en matériaux organiques. En revanche, peu de données pertinentes sont disponibles pour les professionnels concernant deux situations sensibles pour les objets : leurs états pré et post-traitement.

Un des sujets de ce projet consiste à développer des protocoles de stabilisation des objets archéologiques organiques à l’état humide. L’état de dégradation avancé de ces objets fait qu’ils ne supportent pas leur propre séchage à l’air libre. Il est donc nécessaire de les maintenir dans leur état gorgé d’eau, pendant toute la phase d’étude archéologique qui peut durer souvent plusieurs mois, tout en garantissant un état de préservation satisfaisant pour éviter de perdre des informations précieuses. Cette étude portera sur l’optimisation de plusieurs stratégies possibles à partir d’un échantillonnage représentatif de bois et de cuirs archéologiques. Le principe étant de comparer l’état des échantillons entre la phase antérieure au traitement et celle située ultérieurement, durant le stockage. Les protocoles retenus seront validés sur un site archéologique en cours d’étude : le site de Biskulpine, en Pologne.

Le deuxième objectif du projet consiste à développer une démarche à la fois pratique et simple pour assurer le suivi de dégradation des objets après traitement, lorsqu’ils sont déjà pris en charge par des musées ou des dépôts de fouille pour stockage. Ces dégradations dépendent à la fois des conditions climatiques subies par les collections mais aussi, par les matériaux des traitements de conservation qui ont été appliqués pour la sauvegarde des objets. Afin d’établir ces protocoles de suivi qui utiliseront des techniques d’analyse simples à mettre en œuvre sur site, il sera utilisé un échantillonnage pertinent ayant subi les différents et principaux traitements de conservation connus. Une partie de ces échantillons seront vieillis artificiellement pour connaître l’effet de certains paramètres environnementaux. L’ensemble de ces échantillons seront finalement caractérisés par des techniques d’analyses avancées pour déterminer la réalité de la dégradation des matériaux.

Le consortium de ce projet, qui a commencé le 1er Octobre 2020 pour une durée de 3 ans, comprend 4 partenaires :

  • ARC-Nucléart (coordinateur) en charge du développement de protocoles de stockage des objets humides à partir de leur découverte sur le site de fouille.
  • Le musée d’histoire culturel dépendant de l’université d’Oslo (Norvège) pour l’étude comparative du vieillissement des traitements de conservation appliqués sur des collections contenant du bois archéologique.
  • L’université de Pise (Italie) qui prend en charge la caractérisation avancée (spectroscopie de masse) des échantillons en matière organique pour étudier leur dégradation.
  • Le centre archéologique de Biskupin (Pologne) qui pourra valider sur le terrain, en conditions de fouille archéologique terrestre réelles, les protocoles proposés par ARC-Nucléart.

Bain de stockage en cours de contamination par des micro-organismes
Objets en bois archéologiques recouverts par un film bactérien en cours de stockage